Le Monde.fr | | Par Rémi Barroux
Deux cent trente-deux millions de migrants vivaient à l’étranger en 2013. Les migrations du travail ont progressé et, malgré un contexte d’inquiétude devant la mondialisation et ses compétitions économiques et sociales, ce dynamisme migratoire est une bonne chose pour l’économie mondiale, estime l’Organisation internationale du travail (OIT).
Lors de la séance d’ouverture de la 103e Conférence internationale du travail (CIT), mercredi 28 mai à Genève, le directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a accueilli les représentants des gouvernements, des employeurs et des salariés des cent quatre-vingt-cinq pays membres en plaidant pour une « migration équitable ». « Les migrations sont trop souvent associées à des abus à l’encontre des travailleurs vulnérables et représentent un enjeu politique de taille », a-t-il dit. Alors que les élections européennes ont montré la progression des votes populistes et identitaires, l’OIT souligne que le débat sur la migration et le multiculturalisme ne doit pas être « pollué par des thèses racistes et xénophobes ».
Liés à mondialisation, à l’évolution démographique, aux conflits, aux inégalités de revenu ou encore au changement climatique, les flux migratoires s’amplifient. Toujours plus de personnes franchissent les frontières pour trouver un emploi. Ainsi, « 30 % des jeunes d’Asie du Sud et d’Afrique subsaharienne souhaiteraient s’installer de façon permanente à l’étranger », indique l’OIT, dans un rapport publié pour la CIT.