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El Lincoln de Spielberg

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Es, con La noche más oscura y Argo, una de las mejores películas de la temporada. No hay medio -relevante o minoritario- que no haya dedicado a la última obra de Spielberg su cuota parte de información y de opinión.

No son muchas las cintas que atraen tanta o más atención de los medios generalistas que de los  culturales propiamente dichos y de los políticos, que rara vez hacen incursiones en el cine. Tal vez haya influido en ello el interés personal del presidente Barak Obama, quien no oculta su admiración de Lincoln por encima de cualquier otro de sus antecesores en la Casa Blanca. Quizás tiene que ver con el perfil del director y la ambición del proyecto: explicar nada menos que la abolición de la esclavitud en los EE.UU..

Como introducción de lo que más me ha llamado la atención, destacaré la crítica de Thomas Sotinel en Le Monde del 26 de enero de 2013: Sally Field: comment je suis devenue Mary Lincoln pour Spielberg:

Le Lincoln de Steven Spielberg est une œuvre impressionnante, par son sujet – les dernières semaines de la vie du seizième président des États-Unis – par la rigueur et le lyrisme du scénario de Tony Kushner, par le lyrisme classique des images de Janusz Kaminski. C’est aussi un film profondément humain, par la grâce de ses interprètes. Daniel Day Lewis, métamorphosé en intellectuel agissant du XIXe siècle, bien sûr, mais aussi tous ceux qui l’entourent, à commencer par Sally Field, qui incarne Mary Todd Lincoln, l’épouse du président. A 66 ans, l’actrice retrouve enfin un rôle à la mesure de son talent, qui lui a d’ailleurs valu une nomination à l’Oscar de l’actrice dans un second rôle. Elle raconte le combat qu’elle a menée pour décrocher le rôle et sa longue relation avec Mary Todd Lincoln, à laquelle la lie plus qu’une simple ressemblance physique.

 

Guillaume Guguen no escatimaba elogios en France 24 el 29 de enero:

Un film minutieux sur les arcanes de la politique servi par un magistral Daniel Day-Lewis. Il lui aura fallu un an. Une année, dit-on, pour que Steven Spielberg parvienne à convaincre Daniel Day-Lewis de bien vouloir se couler dans la longiligne silhouette de ce monument de l’histoire des États-Unis, Abraham Lincoln.

Artiste exigeant et multi-récompensé, le comédien irlando-britannique est pourtant un habitué des rôles magistraux. Ses prestations de paralytique dans «My Left Foot» (1989) et de magnat du pétrole dans «There Will Be Blood» (2007) lui ont valu deux Oscars et le statut d’acteur habité. Mais pour un comédien, fût-il le plus doué de sa génération, la stature d’un Lincoln peut impressionner. «La dernière chose que je voulais était salir irrévocablement la réputation du plus grand président qu’ait connu l’Amérique», expliquait-il lors de la sortie du film en octobre dernier aux États-Unis…

Inspiré de «Team of Rivals» de l’historienne Doris Kearns Gordon (inédit en français), «Lincoln» ne recouvre que les derniers mois de la vie du 16e président des États-Unis, jeune pays alors en proie à une sanglante guerre civile (1861-1865). Des dernières heures pour le moins tumultueuses durant lesquelles le chef de l’État, alors fraîchement réélu, se convainc de pouvoir accélérer la résolution du conflit et rendre l’esclavage hors la loi. Mais, pour ce faire, le camp abolitionniste doit convaincre, au prix de longs bavardages ou de perfides chantages, les républicains indécis et les démocrates (pro-esclavagistes) corruptibles du caractère historique d’un tel bouleversement.

Télérama.fr publicaba el 29 de enero de 2013 una entrevista de Jérémie Couston con el historiador André Kaspi, profesor emérito de la Sorbona especializado en los EE.UU.. Su impresión general sobre el filme:

Le film m’a paru un peu long, parfois émouvant, surtout vers la fin, lorsque le treizième amendement [abolissant l’esclavage] est enfin adopté. Ce qui m’ennuie en revanche, c’est que tout soit centré sur ce treizième amendement. Je comprends que pour des raisons de scénario, de récit, il faille un sujet très fort, mais cela réduit le rôle de Lincoln à un événement qui est très important, je n’en disconviens pas, mais qui n’est pas le seul de sa présidence. Au même moment, le chemin de fer transcontinental est en plein essor : il doit réunir la côte atlantique et la côté pacifique. L’aspect économique de la guerre de Sécession est passé sous silence. Les Sudistes ont besoin d’exporter leur coton, et donc de l’esclavage, les Nordistes ont besoin de protéger leurs industries. En simplifiant, Spielberg déforme le sens de la guerre de Sécession pour en faire uniquement une bataille en faveur de l’égalité des races. C’est une adaptation de l’histoire à l’atmosphère du présent.

Sobre el contexto histórico explicaba:

Les onze états confédérés [les Sudistes, tuniques grises] qui ont fait sécession craignaient en effet que Lincoln, le premier président républicain de l’histoire des Etats-Unis, abolisse l’esclavage. Mais ce n’était pas le programme essentiel de Lincoln. Il a toujours dit que ce qui l’importait avant tout c’était la défense des vingt-trois états de l’Union [les Nordistes, tuniques bleues]. Il avait même déclaré que s’il fallait maintenir l’esclavage pour conserver l’Union, il le maintiendrait. Ce n’est qu’à partir de 1863-64 que l’abolition de l’esclavage est passée au premier plan. En 1860, les Etats-Unis étaient formés de trois régions : les états esclavagistes, les états abolitionnistes et les territoires dans lesquels se poursuivait l’expansion territoriale [les futurs états du Washington, Idaho, Montana, Wyoming, Dakota du Nord et Sud, Utah, Colorado, Nabraska, Arizona, Nouveau-Mexique, Oklahoma]. Le conflit entre le Nord et le Sud consistait à décider si les nouveaux territoires conquis passeront sous la domination des abolitionnistes ou des esclavagistes.
Aucune autre guerre ne fera autant de morts parmi les Américains que la guerre civile, y compris la Seconde guerre mondiale. En 1865, si on additionne les pertes du Nord et du Sud, on totalise plus de 600 000 morts sur une population de 31 millions d’habitants. C’est une proportion considérable, sans compter les centaines de milliers de blessées qui vont traîner leurs blessures jusqu’au tout début du XXe siècle. Jusqu’à cette date, dans les campagnes électorales, il y avait toujours des politiciens qui agitaient la « chemise sanglante », c’est-à-dire qui rappelaient les souffrances de la guerre de Sécession.

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