Relaciones Internacionales – Comunicación Internacional

La guerre contre l’Etat islamique

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La priorité est de reconstruire un ordre dans le Moyen-Orient. On ne pourra pas le faire sans le régime de Bachar el-Assad, les Russes et les Iraniens

Quel a été votre sentiment après les attaques du 13 Novembre à Paris ?

On a beau savoir que cela va se produire et que cela se reproduira, cela est profondément bouleversant, comme après de 11 septembre 2001. Il est tout à fait clair que que ce régime de l’Etat islamique est satanique, au sens propre du terme. Car il invoque une religion pour faire le mal absolu, avec des cyniques qui manipulent de jeunes ayant perdu tout repère.

Pensez-vous que nous sommes en guerre, comme l’affirme le Président Hollande ?

Tout est une question de définition. Je récuse la « guerre contre le terrorisme », car on se bat contre un Etat, ou un groupe.On peut dire que nous sommes en guerre contre l’Etat islamique. mais c’est une guerre asymétrique puisque leur arme est le terrorisme. Elle est aussi de basse intensité car elle se traduit par des attentats à des moments aléatoires, avec des cibles aléatoires.

Avons-nous les moyens de la gagner ?

Bien sûr, nous la gagnerons. Mais c’est une affaire de longue haleine, qui comporte plusieurs volets. Il y a des actions de court terme, qui sont du domaine de la police, de la justice, du renseignement. Avec toutes les difficultés que cela représente pour les démocraties libérales qui ne sont pas à l’aise. La façon la plus radicale serait d’introduire des mesures d’exceptions, mais on n’est pas encore prêt à cela en France. D’autres actions se déclineront dans le temps, comme la reconstruction d’un ordre dans le Moyen-Orient.

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ANALYSE Face à Daech, il faut faire preuve d’unité, de fermeté, de clarté. Dans ce combat, nous avons besoin de la Turquie, de la Russie, de l’Iran, même si cette alliance de circonstance ne résout pas tout.

La sidération, la peur, la douleur, la colère, la résilience enfin. En l’espace de quelques heures nous avons collectivement et individuellement traversé toute une gamme d’émotions diverses. Nous savions que la barbarie allait encore frapper. Mais entre l’attente d’un évènement terrible et la soudaine confrontation à lui, il y a un gouffre émotionnel. Nous découvrons brutalement une réalité que nous nous attachions à nier, par un mélange de déni, d’habitude sinon de confort intellectuel. Nous sommes en guerre. Il serait vain et même dangereux de le nier. Pour faire face à cette guerre et mettre toutes les chances de notre coté, nous devons faire preuve de clarté, d’unité et de fermeté. Ces mots doivent nous servir de boussole, alors même que nous pouvons nous sentir désemparés face à la brutalité des évènements.

La clarté de l’analyse est essentielle. Nous ne connaissons vraiment de notre ennemi, que l’intensité de sa haine et la profondeur de sa barbarie. Mais il nous faut comprendre sa stratégie et pour cela le reconnaître pour ce qu’il est, c’est à dire un adversaire intelligent et à sa manière parfaitement rationnel. Nous l’avons trop longtemps méprisé et sous-estimé. Au cours des derniers jours, sinon des dernières semaines, il a mené de façon systématique une stratégie de terreur, portant la mort, des rues d’Istanbul à celles de Paris, sans oublier la destruction d’un avion charter russe au dessus du Sinaï. L’identité des victimes, Kurdes, Russes, Françaises constitue en elle-même tout un programme. « Vous m’attaquez, je vous tue ».

Un calendrier des attaques intéressant

Le calendrier des attaques est aussi intéressant que la nature des cibles. On pourrait résumer sa logique ainsi. Plus Daech subit des revers sur le terrain régional, autrement dit plus ses avancées territoriales sont remises en question en Syrie et en Irak, plus il porte la guerre sur le front global qui est celui du monde. Son ambition est par l’utilisation de l’arme de la peur de nous dissuader de lui résister. « Vous reprenez la ville de Sinjar, j’attaque Paris ». Bien sûr, les groupes terroristes étaient déjà en place et n’ont pas attendu les revers récemment subis par Daech pour se préparer.

La date du passage à l’acte n’est pas innocente et traduit un mélange de flexibilité et de réactivité. Si Daech a choisi de s’attaquer cette fois-ci à des citoyens ordinaires, c’est précisément parce qu’ils ne pouvaient pas être protégés, car on ne peut protéger tout le monde. Faire le maximum de victimes, de la manière la plus simple, avec les armes de guerre les plus aisément accessibles, telle semble bien être leur stratégie.

Mais tout cela est rendu possible, facile presque, parce que les territoires du « Califat » représentent pour Daech, ce qu’était l’Afghanistan des Talibans pour Al Qaida hier : un sanctuaire.

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L’Arabie saoudite monte sa propre coalition contre les djihadistes http://trib.al/BqEfVKc 

 

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