Publié aujourd’hui à 06h00, mis à jour à 07h44
« La preuve par l’image » (1/5). Comment des Etats, des particuliers ou des groupes de pression s’appuient sur l’image pour se protéger ou établir une vérité. Dans cet épisode, la Chine, où la vidéo-surveillance massive joue un rôle central dans le contrôle de la population. Ou encore dans la répression de la minorité ouïgoure.
L’image pourrait être tirée d’une adaptation high-tech de 1984, la dystopie d’Orwell : de simples badauds, traversant un passage piéton, identifiés automatiquement par les caméras de surveillance d’un Etat autoritaire, capables d’afficher aussitôt sur un écran le nom et le numéro de carte d’identité d’un individu. Et de faire remonter son casier judiciaire ou le dossier concernant sa loyauté politique au régime. Les plaques d’immatriculation et le type de véhicule – modèle, couleur – sont relevés, eux aussi, pour un suivi au plus près.
En Chine, cette vision est en train de devenir réalité, du fait des progrès de l’intelligence artificielle mis au service d’un régime qui, sous la main du président Xi Jinping, n’en finit pas de se refermer.