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Paris face aux nouveaux défis du djihad sahélien (Le Monde)

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Il faudra plus qu’un sommet du G5 Sahel pour lever les malentendus d’un chaos auquel il n’existe pas de bonne solution, en dehors du soutien à la construction de réelles démocraties africaines.

Publié le 14 janvier 2020 à 11h51

Editorial du « Monde ». Sept ans après la décision de François Hollande d’envoyer les soldats français dans le nord du Mali pour empêcher les groupes islamistes de prendre le contrôle du pays, il était temps de redéfinir et de clarifier les objectifs de l’opération « Barkhane » qui a pris le relais. La réunion à Pau, lundi 13 janvier, des dirigeants du G5 Sahel, (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad), partenaires de Paris a pris acte de la profonde mutation de la menace et de la nécessité de redimensionner et de relocaliser leur intervention dans un contexte de plus en plus complexe et périlleux pour la France.

Le sommet, initialement prévu le 16 décembre 2019, était pourtant mal parti. Au lendemain de la mort de treize soldats français au combat, le 25 novembre, les chefs d’Etat africains avaient eu la mauvaise impression d’être convoqués par Emmanuel Macron à Pau, garnison d’origine de sept des victimes, eux dont les armées déplorent des centaines de morts. Opportunément reportée à la suite d’une attaque de djihadistes contre une caserne nigérienne, la réunion de Pau s’est finalement tenue sur des bases relativement assainies : réaffirmation par les cinq dirigeants africains de leur demande d’intervention de la France d’un côté ; redéfinition des objectifs de « Barkhane » et volonté d’élargissement à de nouveaux partenaires de l’autre.

Mais l’apaisement des tensions nourries par la montée de discours antifrançais dans les pays du Sahel ne fait pas illusion : il ne s’agit plus d’empêcher des djihadistes étrangers de se ménager un sanctuaire dans le nord du Mali, mais de lutter contre des combattants locaux utilisant la rhétorique islamiste pour asseoir leur emprise sur la population et prendre le pouvoir dans trois pays. La menace n’en est que plus préoccupante. Enracinée et autochtone, elle prospère désormais sur des conflits communautaires parfois ancestraux, mettant l’armée française en porte-à-faux.

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