Relaciones Internacionales – Comunicación Internacional

Sur le front ukrainien, les défis d’informer (AFP)

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Ionut Iordachescu, JRI, court se mettre à l’abri lors d’un bombardement sur Bakhmout, le 31 juillet 2022, durant lequel un civil a menacé les journalistes avec un couteau (AFP / Bulent Kilic)

Vendredi 16 décembre 2022

En bientôt dix mois de guerre en Ukraine, l’AFP a organisé quelque 80 missions d’envoyés spéciaux pour aider son bureau permanent à Kiev à couvrir ce conflit d’une envergure inédite en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.   

Venus du monde entier, ces envoyés spéciaux (texte, photo, vidéo), formés au reportage en milieux hostiles, effectuent des séjours prolongés dans les zones de combat de l’est et du sud de l’Ukraine, navigant à proximité des lignes de front.    

Dans ce blog, onze d’entre eux expliquent les difficultés auxquelles ils ont été confrontés, et comment leur regard sur ce conflit a évolué au fil de leurs séjours. 

Travailler avec l’armée, “c’est compliqué” 

De nombreuses contraintes entravent au quotidien le travail des journalistes à proximité du front. Outre le danger, il faut composer avec l’armée ukrainienne, qui accorde – et parfois retire – les accréditations indispensables pour franchir les “checkpoints” permettant d’accéder aux localités proches des combats ou nouvellement reconquises.  

“C’est très difficile de travailler”, résume Dimitar Dilkoff, photographe bulgare qui était basé à Moscou jusqu’à l’invasion russe, et qui enchaîne les séjours en Ukraine depuis.   

“Si vous prenez des images et que vous les publiez, l’autre camp peut parfois facilement repérer le lieu exact et bombarder cet endroit (…) Prendre une photo peut être très compliqué. Il me faut parfois beaucoup de temps pour expliquer que je ne veux pas l’utiliser tout de suite, que je la garde pour nos archives.”  

“Ils vous laissent enregistrer uniquement ce qu’ils veulent, ce qui illustre leurs succès”, dit aussi Aris Messinis, photographe de l’AFP à Athènes, qui a effectué plusieurs missions en Ukraine depuis 2014. “Quand ils subissent des pertes, ils ne permettent pas qu’on le voie, même si ce sont des blessés et non des morts. Ils ont peur de casser le moral de leurs troupes ou des civils.”  

“Il y a constamment la menace, si on va dans un endroit où ils ne veulent pas qu’on aille, si on parle de quelque chose dont ils ne veulent pas qu’on parle, de perdre notre accréditation”, souligne Dave Clark, journaliste basé à Bruxelles qui a couvert de nombreux conflits pour l’AFP depuis 20 ans. 

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