Les troubles politiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient (ANMO) affectent directement les Européens. Pourtant, leur influence dans la région n’a jamais été aussi faible.
Malgré les partenariats économiques et politiques considérables qu’ils entretiennent avec les acteurs régionaux, les Européens n’ont pas été en mesure d’influencer les grands changements en cours dans la région. Cet échec a coûté cher à l’Europe.
«Cartographier l’influence européenne en Afrique du Nord et au Moyen-Orient«, un projet majeur du think tank ECFR, définit le rôle de l’Europe dans la région. Le projet prouve que l’Union européenne (UE) et ses États membres peuvent jouer un rôle plus influent dans la poursuite de leurs intérêts fondamentaux.
Combinant une enquête de l’ECFR dans l’ensemble des 28 États membres et l’analyse des principaux acteurs régionaux, les résultats du projet sont les suivants :
- Plutôt que d’avoir en main un jeu faible, l’Union européenne ne tire pas profit d’avoir une bonne main. Si l’UE ne sera jamais une puissance militaire, elle dispose d’importants outils d’influence économique et politique qu’elle dilapide en raison de l’absence d’une stratégie globale.
- Plus de la moitié des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête de l’ECFR ont soutenu une plus grande assurance de la part du Haut représentant de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité sur les questions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Mais, pour surmonter le défi de la désunion de l’UE et les efforts minimisant l’impact de chaque initiative commune, l’engagement de l’Europe dans la région devrait se concentrer davantage sur la formation de petites coalitions européennes.