2013, sixième année la plus chaude depuis 1850
LE PARISIEN Publié le 05.02.2014, 14h03 | Mise à jour : 14h33
Alors que janvier 2014 vient de battre un record de douceur en France, l’année 2013 s’est distinguée des niveaux de températures élevés, devenant la 6e année la plus chaude depuis 1850, confirmant la tendance au réchauffement climatique.
La sixième année la plus chaude depuis 1850. Malgré l’absence de phénomène «El Nino», connu pour réchauffer le climat, l’année 2013 se classe au sixième rang des plus chaudes depuis 1850 (ex aequo avec 2007), année qui marque le début des observations météorologiques systématiques. La température moyenne à la surface des terres et des océans a dépassé de 0,50 °C la normale calculée pour la période 1961-1990, indique l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Par ailleurs, treize des quatorze années les plus chaudes enregistrées depuis 1850 l’ont été au XXIe siècle, avec 2010 et 2005 détenant le record.
«La température moyenne de 2013 confirme la tendance au réchauffement sur le long terme», souligne le secrétaire général de l’OMM Michel Jarraud. «Vu les concentrations records de gaz à effet de serre qui sont mesurées dans l’atmosphère, la hausse des températures va se poursuivre sur plusieurs générations», a estimé le météorologue.
Dans leur dernier état des lieux de la planète, les climatologues du Giec ont rappelé que la Terre s’est réchauffée de 0,8°C environ depuis l’époque préindustrielle, un réchauffement dont les activités humaines sont principalement responsables. En fonction de nos émissions futures, le thermomètre devrait encore gagner de 0,3°C à 4,8°C d’ici 2100 alors que l’objectif que se sont fixés les 195 pays négociant sous l’égide de l’ONU est de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l’époque préindustrielle pour éviter les pires conséquences.
En janvier, un laboratoire de la Nasa avait mis en ligne une courte vidéo montrant l’évolution des températures à la surface du globe depuis 1950, et plus précisément l’écart de ces températures par rapport à la moyenne. Un film qui soulignait explicitement l’accélération du réchauffement climatique.
Niveau de la mer «record» en mars. Le niveau de la mer, qui s’élève sous l’effet de la dilatation thermique et de la contribution des glaciers terrestres et des calottes de l’Antarctique et du Groenland, a atteint un «record» en mars, a souligné en novembre l’OMM. Le niveau de la mer s’est élevé à «un rythme moyen de 3,2 millimètres par an (…) proche du rythme d’environ 3 mm/an observé pendant la décennie 2001-2010 et correspond au double de celui enregistré au XXe siècle», selon l’OMM.
En septembre, le Giec avait revu à la hausse ses projections concernant le niveau de la mer, menace pour les petits Etats insulaires du Pacifique mais aussi de très nombreuses mégalopoles côtières d’Asie ou de la côte est des Etats-Unis, en évoquant une hausse probable de 26 à 82 cm d’ici la fin du siècle.
Typhons et vagues de chaleur. Le principal événement météorologique marquant a été en 2013 le typhon Haiyan qui a dévasté le 8 novembre des îles du centre des Philippines, faisant près de 8000 morts et disparus. Les climatologues n’attribuent pas directement ce type de cyclones tropicaux au changement climatique mais soulignent que certains événements extrêmes comme les vagues de chaleur ou les fortes pluies devraient être plus fréquents et plus intenses dans les décennies à venir.
Selon l’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA), plusieurs régions de la planète ont vécu des années chaudes record, comme l’Australie, des régions d’Asie centrale, l’ouest de l’Ethiopie ou l’est de la Tanzanie.
Fonte de la banquise. En 2013, la banquise arctique a de nouveau enregistré l’une des ses étendues les plus faibles jamais observées (6e plus faible depuis le début des mesures par satellite en 1979) même si elle n’a pas atteint le minimum absolu de 2012.
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