France Journalistes français libérés en Syrie : des reporters à la tête froide
Deux jeunes photographes, Edouard Elias et Pierres Torrès, l’un des grands reporters de guerre français, Didier François, et un journaliste aguerri, fin connaisseur du Moyen-Orient, Nicolas Hénin: ces quatre reporters à la tête froide ont été libérés après dix mois de captivité en Syrie.
Didier François, 53 ans, est un reporter de guerre chevronné qui a couvert tous les conflits de la planète depuis 30 ans: Bosnie, Tchétchénie, Irak, Gaza.
Jovial, minutieux dans la préparation de ses reportages, ses confrères décrivent tous son courage sur le terrain et son rire communicatif.
Aujourd’hui Grand reporter à Europe 1, il s’était spécialisé pour le quotidien Libération dans la couverture des conflits armés. Il travaille en Afrique du Sud dès 1990, puis en Irak, en Israël, en Palestine, au Mali.
Il a également couvert la guerre de Tchétchénie comme correspondant à Moscou, ainsi que les guerres des Balkans. Il a aussi été au début des années 2000 correspondant à Gaza puis à Jérusalem de 2005 à 2007.
En 2006, il avait été blessé d’une balle à la jambe à Gaza, pris dans les combats entre le Hamas et les forces de l’Autorité palestinienne.
Avant de devenir reporter, Didier François a été un militant de gauche. Membre de la Ligue communiste révolutionnaire, au début des années 1980, il participe à la fondation de l’organisation SOS-Racisme : c’est lui qui a inventé le célèbre slogan de l’association, «Touche pas à mon pote».
Nicolas Hénin, 37 ans, est un journaliste indépendant aguerri, fin connaisseur du Moyen-Orient et de l’Afrique où il est basé depuis plusieurs années.
Depuis sept ans, il est le responsable du bureau d’Addis-Abeba de l’agence Solas.
Film, société de production de documentaires et d’actualités basée en Irlande. Cet ancien étudiant en histoire couvre l’Afrique et le Moyen-Orient pour plusieurs médias francophones, que ce soit en écrit, en radio ou en télévision, dont Arte, Le Point, Radio France, RTBF, RTS et Radio Canada.
Plusieurs fois sélectionné par le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, il séjournait en Syrie pour la cinquième fois depuis 2011.
«Ce n’est pas un casse-cou. Il est très aguerri», témoignait en octobre 2013 le photojournaliste Benoît Schaeffer.
Edouard Elias, jeune photographe indépendant, n’a que 23 ans mais déjà une expérience du journalisme de guerre, notamment en Syrie où il s’était rendu plusieurs fois avant d’y être enlevé. Il a vécu dix ans en Egypte avant de rentrer en France en 2009 pour y faire ses études. Il étudie la photographie et se passionne pour la photographie de guerre.
Sa passion le conduit dans des camps de réfugiés en Turquie, en Birmanie mais aussi à Alep, dans le nord de la Syrie. «Ce n’est pas une tête brûlée, ni un va-t-en-guerre, mais quelqu’un de très posé et consciencieux. Il s’était mis apprendre l’arabe», a raconté l’un de ses anciens professeurs, Olivier Cahez.
Encore étudiant, il s’est fait connaître à 21 ans, lorsqu’il décide de partir faire un reportage en Syrie, en août 2012, sans aucune commande. A son retour, ses photos sont publiées dans Paris Match, Der Spiegel et le Sunday Times.
Pierre Torres, océanographe de formation et photographe autodidacte de 29 ans était parti sans être rattaché à aucun média, avec l’intention de vendre ses clichés et pour préparer un documentaire.
C’était son troisième séjour en Syrie. Diplômé d’océanographie, il a d’abord été observateur de pêche et parcouru le monde sur des chalutiers, de la Mer rouge à l’Océan indien. Ce passionné du vivant désireux de témoigner de son époque, expliquent ses proches, décide de se tourner vers le photojournalisme à l’occasion de la révolution libyenne et du conflit syrien.
Discret, débrouillard, il se rend en Libye pendant la révolution en 2011 puis à Alep à l’été 2012 et vend ses premières photos, notamment à Paris Match. Il retourne en Syrie au printemps, avec un ami géographe avec qui il prépare un documentaire sur le pays. (doc-kat/pt )
París, 19 abr (EFE).- El presidente de Francia, François Hollande, confirmó hoy que los cuatro periodistas franceses secuestrados en Siria desde junio de 2013 han sido liberados y están bien de salud.
Hollande dejó constar en un comunicado su «inmenso alivio» por la liberación de Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin y Pierre Torrès, que está previsto que vuelvan a Francia como muy tarde mañana por la mañana.
François, periodista de 53 años de la emisora «Europe 1», y Elias, fotógrafo de 23, fueron secuestrados el 6 de junio de 2013 por cuatro hombres cuando estaban en una zona teóricamente bajo el control de los opositores al régimen de Bachar al Asad.
Dieciséis días más tarde, fueron retenidos Hénin, de 37, que trabajaba en un reportaje para el semanario «Le Point» y para la cadena de televisión «Arte», y Torres, de 29, que se disponía a cubrir las elecciones organizadas por el municipio de Raqqa, en el centro norte del país.
En noviembre del año pasado, el ministro francés de Asuntos Exteriores, Laurent Fabius, había señalado que las autoridades galas tenían pruebas de vida de esos cuatro periodistas secuestrados, pero no dio más precisiones sobre su situación.
Los detalles de su regreso todavía no se han cerrado, pero se prevé que lleguen en un avión medicalizado al aeropuerto militar de Villacoublay, en las afueras de París, y que sean recibidos por Hollande y por Fabius.
El director general de la emisora «Europe 1», Fabien Namias, recordó hoy que aunque en estos diez meses no ha habido ninguna reivindicación de esos secuestros ni ningún vídeo de los rehenes, las autoridades francesas sí han tenido acceso «cada seis o siete semanas» a señales que demostraban que seguían con vida.
Liberados estos cuatro periodistas, quedan otros dos franceses secuestrados: Gilberto Rodriguez Leal, apresado en noviembre de 2012 por el grupo radical islámico Mujao en la localidad malí de Diéma, y Serge Lazarevic, secuestrado en noviembre de 2011 en el noreste de Mali, donde se encontraba en un viaje de negocios.
Hollande subrayó en su comunicado de prensa el apoyo a sus familias, y la determinación y la movilización «constante» de los servicios del Estado para conseguir su liberación. EFE
19-04-2014, 10:52:00