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Los enviados especiales del Día D

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National Archives of Canada via infobae

Débarquement de juin 1944: de fameux reporters étaient présents.

De grands noms du reportage écrit et photographique, et du cinéma, étaient présents le 6 juin 1944 en Normandie, comme Ernest Hemingway, Walter Cronkite, Robert Capa, Samuel Fuller ou Ernest Pyle.

– Le 6 juin au matin, les militaires américains laissent Ernest HEMINGWAY (1899-1961), personnalité débordante peu appréciée des gradés, sur une barge, sans l’autoriser à débarquer. Accompagnant la septième vague d’assaut qui fait route vers Omaha Beach, l’écrivain, déjà illustre, observe le déroulement des combats, yeux collés à ses jumelles Zeiss, houspillant le barreur qui peine à garder le cap dans la houle, à côté de caisses de TNT emballées dans du plastique. Il écrira des reportages sur le D-Day et même un roman, «En route pour la victoire», dans lequel il raconte l’horreur sur les plages et la peur des combattants. Le 25 août, le futur prix Nobel de littérature participe à la libération de Paris, bien que les affirmations selon lesquelles il est entré en premier dans la ville, ou qu’il a libéré le Ritz, font partie de la légende plus que de la réalité.

– Surnommé «l’homme qui inspire le plus confiance à l’Amérique», Walter CRONKITE, décédé en 2009 à l’âge de 92 ans, reste associé aux grandes pages d’histoire de la deuxième moitié du XXe siècle aux Etats-Unis (Corée, Vietnam, assassinat de Kennedy…). Il débute dans les années 1930 pour les agences Scripps-Howard et United Press. Il accompagne l’armée américaine lors du débarquement en Normandie. On dit que c’est lui qui rédigea le premier reportage sur le Débarquement. Il l’écrit à la première personne, contrairement aux usages des agences de presse. Cronkite couvre ensuite les procès des dignitaires nazis à Nuremberg. De 1946 à 1948, il est chef du bureau de United Press à Moscou, avant de céder aux sirènes de la télévision en général, et de CBS en particulier. «De tout ce que j’ai vécu, c’est le D-Day qui m’a le plus marqué», disait-il.

– Né à Budapest en 1913 et mort en 1954 en Indochine, Robert CAPA, déjà célèbre pour sa couverture de la guerre d’Espagne, est le seul photographe présent, le 6 juin, sur la plage d’Omaha Beach, dans le secteur d'»Easy Red». Il travaille pour le magazine Life et prend, avec son fameux Leica, environ 120 photos pendant plus de 6 heures, sous les obus et entre les balles. Les bobines partent ensuite au bureau londonien du magazine. Là, un laborantin, pressé par le temps, ferme malencontreusement la porte de l’appareil de séchage. L’émulsion des pellicules fond. Il ne restera que 11 photos à peu près acceptables, mais plutôt floues, qui feront néanmoins le tour du monde. Capa, non sans humour, publiera ses mémoires de guerre sous le titre de «Juste un peu flou» («Slightly out of focus»). «On avait l’impression qu’il était partout à la fois, avec son appareil. Et surtout là où ça tirait», écrira Cronkite.

– Ecrivain, cinéaste (réalisateur du fameux «Shock Corridor»), Samuel FULLER (1912-1997), alors soldat de deuxième classe, est un des premiers à débarquer à Omaha Beach, au sein de la 1e division d’infanterie de l’armée américaine, la célèbre «Big Red One». Rien ne l’a préparé à cette expérience qu’il a racontée dans des récits saisissants: «En Sicile, en Normandie, partout, on se foutait de là où nous étions. Nous faisions la guerre. Et la guerre, c’est ‘Kill, kill, kill’ (…). La guerre, ça n’est pas psychologique, ça n’est pas du renseignement, ni de l’espionnage. De la merde, tout ça. Ce sont des fusils et des balles. A 5 cents pièce. Et la mort». Il réalisera en 1980 le film «Au-delà de la gloire» (titre original: «The Big Red One», avec Lee Marvin), tiré de son propre parcours de soldat.

– Né en 1900, Ernest PYLE est mort en avril 1945 sous des balles japonaises à Okinawa, aux côtés de l’armée américaine, juste après avoir remporté le prix Pulitzer. Il a couvert, notamment pour l’agence Scripps-Howard, la guerre en Afrique du nord, en Italie et en France, du Débarquement à la libération de Paris. C’était un correspondant de guerre de premier plan, usant d’un style simple et direct pour coller au plus près des «petites gens», simples soldats ou civils. Le film «Les forçats de la gloire» (de William Wellman, avec Robert Mitchum, titre original: «The story of GI Joe») a été tiré de ses écrits. Samuel Fuller disait de ce film qu’il était «le plus authentique» de ceux qui ont été tournés durant la guerre.  AFP.
ccd/thm/fw

 

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